C O M M U N I T A S - Q U É B E C

Indications générales pour un atelier expérimental

Note 1 - mise en garde importante

Au début de l’atelier, il est utile que quelques simples indications soient énoncées; elles concernent surtout l’engagement que doivent prendre les participants et la façon de communiquer; selon Scott Peck, ces principes d’une communication authentique sont à la base du développement de la communauté 2. Les indications sont expliquées par les facilitateurs (j’explique le rôle de ces derniers au chapitre « Intervention dans les comportements de groupe ») :

  1. Chaque participant doit se sentir et se rendre responsable du succès de l’expérience (voir engagement à ....)
  2. Les participants doivent manifester leur inconfort voire leurs objections lors du processus de communication en groupe, et éviter de faire ceci lors des pauses, entre individus à part du groupe
  3. Le groupe doit s’engager à persister dans l’expérience, même pendant les périodes d’anxiété, de frustration, de doute, de colère, de dépression et même de désespoir, toutes choses qui peuvent survenir en chemin vers la communauté (voir engagement à ....)
  4. La notion d’anonymat et de confidentialité doit être acceptée et respectée par les participants
  5. Les facilitateurs mettent en garde les participants contre les deux barrières les plus importantes au succès de l’expérience : parler alors que le besoin de ce faire ne vient pas d’une poussée intérieure réelle, et, inversement, ne rien dire alors qu’une poussée intérieure réelle à parler devrait mener à s’exprimer
  6. Une indication fréquemment donnée aux participants est de s’exprimer par le « je » : parler pour soi, de soi - et non en général : il s’agit donc d’éviter les « on », « ils », « nous », « les gens » etc.
  7. Une autre indication, parfois utilisée par le M.E.C., consiste à expliquer qu’il n’est pas forcément nécessaire de répondre à quelqu’un qui s’est exprimé; similairement personne n’est forcé de répondre à une question qui lui est posée lors de l’atelier. Mais un participant peut faire « écho » à une expérience qu’il entend d’un autre participant 3
  8. D’autres instructions peuvent être données par les facilitateurs; par exemple : en ce qui concerne la ponctualité, le port de la cocarde à son nom, le protocole de dire son nom avant de prendre la parole…

Ceci dit, la première directive (a) est plus qu’une directive et mérite donc un approfondissement (page suivante).

 

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NOTES :

1 - Mise en garde : lors des invitations à un atelier, il est très important de spécifier qu’une telle expérience ne constitue en rien une thérapie ou un traitement thérapeutique quelconque; en fait, il convient même de préciser au participant potentiel que si ce dernier est en cours de thérapie, particulièrement psychologique ou psychiatrique, il devrait consulter au préalable avec son thérapeute sur les conséquences possibles d’une telle expérience, cette dernière pouvant faire ressortir de profondes émotions et même des souvenirs possiblement occultés.

2 - page 83

3 - On entend par là un participant qui s’exprime au sujet d’une expérience similaire, mais selon ses propres sentiments et son propre vécu; c’est aussi une forme d’empathie verbale.

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